Vous pouvez me surnommer le « hippie du logiciel », mais je tiens à vous dire que je ne suis pas « anti-logiciel propriétaire ». J’en utilise d’ailleurs tous les jours. C’est simplement que, si j’ai un choix à faire, j’essaie toujours de favoriser le logiciel libre.

Vous pouvez me surnommer le « hippie du logiciel », mais je tiens à vous dire que je ne suis pas « anti-logiciel propriétaire ». J’en utilise d’ailleurs tous les jours. C’est simplement que, si j’ai un choix à faire, j’essaie toujours de favoriser le logiciel libre.

Par Jeremy Guimond – Faut le dire, je suis fatigant avec ça : je suis un fan de l’informatique libre. Mais qu’est-ce que l’informatique libre, me direz-vous? C’est la liberté de l’informatique. Oui, je sais. J’ai simplement utilisé une question pour la transformer en affirmation… mais eille! Mon texte, mes règles! Je pourrais vous donner une définition digne de Wikipédia, mais non. M’tente pas.

En gros, ce qui caractérise cette belle p’tite bête-là, c’est l’accès aux codes sources, comme les feuilles de spécification, et le droit aux modifications et à la redistribution.

Un exemple? Le système d’exploitation GNU/Linux, probablement l’un des plus gros projets libres qui existent. Saviez-vous que ce système est utilisé dans plus de 80 % des super ordinateurs, dans vos téléphones Android, et… sur la station spatiale internationale? Même Microsoft utilise GNU/Linux, c’est pour dire! C’EST FOU!

Mais là, vous vous dites : « Oui, oui. C’est bien beau tout ça, mais je ne suis pas plus avancé sur le pourquoi du comment que tu nous parles de ça! » En fait je ne vous parle pas vraiment, puisque vous me lisez… mais vous avez compris! Dans l’fin fond, je vous parle de ma passion pour le logiciel libre parce que j’adore l’idée de communauté, de partage, d’entraide, de GNU/Linux, d’avoir la possibilité de voir sous toutes ses coutures ce que l’on utilise, de le modifier à sa guise! Chantez avec moi : « Libéréééée! Délivrééééée! »

Vous pouvez me surnommer le « hippie du logiciel », mais je tiens à vous dire que je ne suis pas « anti-logiciel propriétaire ». J’en utilise d’ailleurs tous les jours. C’est simplement que, si j’ai un choix à faire, j’essaie toujours de favoriser le logiciel libre.

Ce que j’aime par-dessus tout, c’est que même un « simple utilisateur » peut aider en partageant ses idées ou ses impressions, en rédigeant de la documentation, en traduisant,  en rapportant des bogues, ou en proposant de nouvelles fonctionnalités. Votre voix peut-être entendue et prise en considération, ce qui n’est pas toujours le cas avec les logiciels propriétaires. Dans le logiciel libre, c’est ça l’idée : être libre! En plus, si vous vous y connaissez en programmation et que vous n’aimez pas la façon dont le logiciel est développé, c’est simple : vous prenez les sources, vous les modifiez à votre goût et vous redistribuez le logiciel. De façon générale, les logiciels libres sont développés avec des standards ouverts, ce qui permet une interopérabilité entre chaque logiciel, et surtout si vous devez migrer vers un autre.

Mais attention : « logiciel libre » n’est pas synonyme de « gratuit » (c’est mêlant parce qu’en anglais, c’est Free Software »). Pour citer M. Richard Stallman (le père de la Free Software Fondation, un vrai hippie du logiciel) : « Think free as in free speech, not free beer. » Certains logiciels libres sont payants. La différence c’est que vous avez accès aux sources du logiciel. Par exemple, dans le cas d’Ardour, une station audionumérique (ou Digital Audio Workstation), il vous est proposé d’acheter le logiciel en payant une mensualité pour avoir droit aux mises à jour majeures. Il est également possible d’acheter le logiciel et avoir accès aux mises à jour mineures, et vous avez toujours accès aux sources de façons gratuites. Mais si vous êtes un néophyte, bonne chance. Un autre exemple qui me vient à l’esprit (pas le fantôme…) : RedHat, qui propose des abonnements de soutien avec des logiciels Open Source, ce qui signifie que tout le monde peut en profiter et participer.

Il faut aussi savoir que certains logiciels ont tendance à être plus fonctionnels que fancy. Je m’explique. Lorsque vous jetez un coup d’œil à l’interface de Libre Office, elle fait très « Office 98 ». Si on la compare aux versions les plus récentes de la suite bureautique de Microsoft, c’est clairement moins joli (tout dépend des goûts… personnellement, j’aime bien), peut-être moins convivial. Mais est-ce que ça en fait un moins bon logiciel? Bien sûr que non! Est-il moins accueillant? Absolument. L’interface de The GIMP est très différente de celle de Photoshop. C’est déstabilisant pour l’utilisateur au début, mais le logiciel reste très puissant. Il faut seulement se laisser un temps d’adaptation, et ne pas oublier que, dans certains cas, les programmeurs ne sont pas nécessairement des graphistes ou des ergonomes.

Sachez finalement qu’il n’y a pas que les logiciels qui peuvent être libres. De la musique, des bruitages sonores, des films, des recettes peuvent être distribués sous licences libres et vous permettront de les utiliser, de les modifier et de les redistribuer. N’avez-vous jamais rêvé d’avoir la recette de cette bière que vous adorez, mais qui est gardée secrète par son brasseur? Pourtant, il pourrait redistribuer sa recette. Après tout, ce n’est pas parce que vous avez la liste des ingrédients que nécessairement vous obtiendrez le même gout… (Rappelez-vous la recette de Ricardo que vous avez testée, et qui ne goûte en rien la version de votre belle-mère ou de votre mère!)

J’avoue que tout n’est pas blanc. Il y a des communautés plus fermées, même si le logiciel est libre ou open source, il y a des gens en arrière de ces logiciels. Vous rencontrerez différentes personnalités et différents ego.

Donc, si vous avez des connaissances dans le domaine, prenez part à la conversation et apportez votre aide! Ça ne fera certainement pas de mal à votre CV ou à votre portfolio, et — qui sait? — peut-être rencontrerez-vous des personnes formidables avec qui vous aurez envie de collaborer dans le futur?

 

Quelques suggestions de logiciel libre…

  • Open Office / Libre Office : une suite bureautique qui ressemble à Microsoft Office.
  • VLC : un lecteur multimédia capable de lire plusieurs formats vidéo et audio.
  • 7-Zip : à utiliser en remplacement du fameux WinRar, que plusieurs utilisent plus ou moins « légalement ».
  • Blender : pour la modélisation 3D.
  • Krita : un logiciel de dessin.
  • The GIMP : un logiciel semblable à Photoshop.
  • Ubuntu : distribution de GNU/Linux grand publique qu’il est possible de tester à partir de votre fureteur Web!
  • Framasoft : un éditeur de logiciel libre, qui offre une alternative à différents logiciels.
  • Chromium : un fureteur Web qui est à la base de Google Chrome.
  • Firefox : mon fureteur de tous les jours!
  • Brewtarget : un logiciel proposant une foule de recette et de trucs pour brasser sa propre bière.