La musique laisse une trace profonde en nous et s’associe, au même titre que les odeurs, aux émotions, aux événements et à l’environnement.
Entre vos deux oreilles, vous rejouez toujours le même air? Vu les multiples pouvoirs des mélodies sur l’humain, ce n’est pas un fait anodin! Apaisement, mémoire et productivité… Il n’y a pas que vous qui profitez de ces bienfaits. Le marketing sensoriel aussi, et de façon fort surprenante!
C’est bien connu : la musique nous facilite la vie en faisant naitre en nous des émotions qui jouent sur notre comportement. Notre humeur s’accorde à ce que nos oreilles perçoivent, et la science en a mesuré les effets depuis belle lurette.
Terminé le temps où la musique n’était employée que pour masquer le silence en magasin! Maintenant, elle se met au service des marques, mais pas seulement : son influence sur les activités humaines est certaine, pour le meilleur et pour le pire… mais surtout le meilleur!
Boutiques nouveau genre, kiosques ingénieux, activités thématiques, les entreprises se démènent pour transformer l’acte d’achat en un loisir au sens propre.
Oui, le marketing sensoriel nous en met plein les sens, mais déjà les consommateurs en demandent plus. Pour les marques, être attirantes ne suffit plus : elles doivent devenir une fête à elles seules. Comment y arrivent-elles? En usant d’imagination pour stimuler leur clientèle.
Parce que le contact direct avec les objets – et avec les produits que l’on s’apprête à acheter – cause toutes sortes d’émotions qui orienteront notre désir, et qui, parfois, déclencheront le besoin pressant de posséder quelque chose.
Pas toujours facile de garder ses mains dans ses poches lorsqu’on fait les magasins. C’est que le toucher est le sens qui permet le mieux de créer un contact intime avec un élément extérieur. Les consommateurs palpent les fruits au supermarché, touchent les vêtements en boutique, vérifient le confort d’un matelas avant de l’acheter, testent l’ergonomie d’un clavier ou d’une souris… et tout ça un peu malgré eux, parfois!
Comme quoi le marketing gustatif peut bel et bien être la touche parfaite, sans qu’il soit question de réellement manger…
Gourmandise, quand tu nous tiens! Existe-t-il plus beau vice que celui de déguster, de découvrir des saveurs nouvelles et surprenantes? Goûter est un plaisir si universel que le vocabulaire qui y est lié est très vaste, beaucoup plus que celui dont on se sert pour raconter les odeurs. Et pour certains, les mots suffisent à leur mettre l’eau à la bouche. Littéralement!
Comme les odeurs jouent sur la mémoire et ressuscitent les émotions, elles peuvent servir à des fins surprenantes.
Les amalgames entre les sens nous surprennent la plupart du temps, et rares sont les gens qui en profitent spontanément (les synesthètes, vous vous souvenez? Sinon, jetez un coup d’œil ici, ici et ici). Mais l’odorat possède un puissant lien avec la mémoire que tous les humains partagent : les odeurs stimulent les souvenirs mieux qu’aucun autre sens. C’est pourquoi elles arrivent parfois même à nous téléporter dans un lointain passé pour nous faire revivre les exactes émotions d’un moment qu’on a associé à un parfum particulier.
Avec le marketing visuel, les limites à considérer ne sont que celles de votre créativité!
La beauté repose dans l’œil de celui qui regarde. Vous connaissez ce dicton? Les artisans du marketing sensoriel aussi, et ils travaillent fort à ce qu’un maximum de personnes voie leurs produits du même œil! Pour y parvenir, ils ont réalisé de très nombreuses recherches sur la perception des couleurs, l’impact de l’éclairage et tout l’univers du design en général.
Même si elle est discrète, l’ambiance sonore résonne dans notre cerveau de multiples façons, se répercutant sur notre mémoire, notre humeur, notre niveau de stress, nos dispositions sociales et nos sentiments, dont l’affection.
Surprenant, mais pas impossible! Lady Gaga, Pharell Williams, Duke Ellington, Franz Liszt, Thom Yorke… Nombreux sont les artistes qui nous éblouissent l’ouïe et qui profitent de ce net avantage. La musique joue sur leur manière de percevoir leur environnement et agit comme la clé qui leur ouvre la porte d’une réalité étonnante. Une réalité synesthésique. Il y a de quoi être jaloux!
Mieux vaut garder en tête le principe suivant: le consommateur se souvient beaucoup plus facilement d’une émotion que d’une liste de spéciaux.
Par Josée Marquis – Dans le domaine de la rédaction publicitaire, il est inévitable, à un moment ou l’autre (ou même très souvent) dans une carrière, que l’on doive conjuguer avec un client qui veut remplir un 30 secondes avec une tonne d’information! Dans la tête du client : les gens prendront en note les 10 spéciaux que je viens de leur mentionner et se diront wow! Dans la tête du consommateur : j’entends le premier item, mais aussi le deuxième, et le troisième… mais mon cerveau, en fin de compte, n’en retient rien. Dans la tête du publiciste : voilà un client qui croit « rentabiliser » son achat publicitaire en mettant le plus d’information possible dans sa publicité, mais qui rate la cible puisque le consommateur n’en retient aucune.
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