son 14 fev

Par Josée Marquis

Enfant, j’ai rapidement découvert que le son d’une musique que l’on n’aime pas devient un irritant majeur pour l’oreille d’autrui. Adolescente, j’ai aussi découvert que lorsque j’écoutais du métal à plein volume, je tapais royalement sur les nerfs de mes parents! Mon esprit contestataire semait la pagaille dans la maisonnée de campagne et les envolées de bass drum faisaient danser la claquette à ceux qui m’envoyaient des messages en code morse via le plancher de ma chambre! « BAISSE LE SON!!! »

Mais… Ne me parlez pas de rigodons, de western aux accents nasillards… Les oreilles me saignent! Ma grand-mère carburait au son de ses émissions de radio où les violons grinçants rivalisaient avec les rythmes traînants d’une mélodie où l’alcool tue l’ennui et les chéris se pleurent les uns les autres! À chaque torchon, sa guenille; à chaque musique son public!

Les goûts ne se discutent pas, clamait-on, lorsque les amis se moquaient de notre entichement pour Boy George ou Cindy Lauper. Mais avouons qu’en dépit de cette naïve justification, il y a des généralités sur ce que l’on peut détester comme musiques, mais surtout comme sons.

Quel est le son le plus irritant pour vous? Des ongles sur un tableau, les bruits de bouche (mastication), un klaxon? Il semblerait que le son le plus irritant pour la plupart des oreilles humaines soit celui d’un enfant qui pleurniche! Mais bien sûr, cela s’applique lorsque l’enfant en question n’est pas le vôtre : le cœur a ses raisons!

Côté musique, les musiques enfantines et répétitives semblent remporter la palme! Les refrains qui se fredonnent en ritournelle… Barbie Girl, Scatman, Despacito? « Moi je connais une chanson pour écœurer le monde, moi je connais une chanson pour écœurer les gens… » Il existe même un Festival de Musique Énervante, dans le cadre de l’événement Coup de cœur francophone à Montréal, qui se déroulait en novembre dernier.

Amusez-vous à vous faire grincer les oreilles avec le top des bruits énervants :