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« Doink! »

Doink

 

Par Guy Langlois

 

J’étais un gamer quand j’étais ado. J’étais un geek fini de Nintendo. J’avais toutes les consoles et je passais le plus clair de mon temps à m’informer sur le sujet.

L’intérêt s’est dissipé quand je suis entré au cégep. À ce moment j’aimais… j’aimais quoi déjà? Cette partie-là de ma vie est nébuleuse.

Bref.

J’ai éventuellement tout vendu. Je n’ai rien gardé. Sans réel regret.

Jusqu’à ce que la nostalgie me pogne, il y a quelques années. Je me souviens même du moment précis : une amie avait téléchargé, sur son cellulaire, le son de la pièce de monnaie dans Super Mario qui apparaissait chaque fois qu’elle recevait un message. Ça faisait longtemps que j’avais entendu ça.

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La moitié gauche de l’écouteur

 

Ecouteur_brisé

Par Guy Langlois

 

(Insérez le juron de votre choix.)

 

C’est encore arrivé.

 

Deux fois plutôt qu’une, là.

 

Chaque fois, c’est la même chose. J’achète une paire d’écouteurs, qu’elle me coûte 10 ou 100 $, je la manipule comme un cristal ancien qui donnerait à moi et mes descendants 100 000 ans de malédiction dans les flammes de l’enfer si brisée, et après quelques mois… un des côtés décide de m’abandonner.

 

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La colonne « Genre »

Chaos

Par Guy Langlois

Je suis un tas d’obsession. J’ai des TOC, des manies, je me mange les doigts, j’ai essayé d’arrêter, ça n’a jamais marché. Je réorganise des objets quand ils ne sont pas symétriques. Si je veux baisser le son de la télé à 23, je dois l’amener à 22 avant de le monter d’une coche.

 

Je n’ai pas le syndrome de la lumière éteinte, ouverte, éteinte, ouverte, ni des craques dans le plancher. Mais pas loin. Je ne suis pas confirmé bon pour l’institut psychiatrique, mais j’ai reçu une invitation pour les portes ouvertes.

 

Et l’une des mes manies préférées est le classement de ma bibliothèque musicale.

 

Je regarde avec horreur les listes de lecture de gens que je connais (et que je devrais supprimer de ma vie) qui sont remplies de « Track 3 » sans album, et j’ai un goût surette de vomi qui remonte devant « cranberries », « Cranberries », « The Cranberries » et « Cranberries, The » dans une même fenêtre.
GET IT TOGETHER BÂTARD!

 

Ça me fait frissonner comme des ongles sur un tableau. Ou pour utiliser une analogie moins clichée, comme entendre parler un participant de Célibataire et nu. Comment fais-tu pour te retrouver dans ta mare non classée, ta forêt amazonienne mélodieuse, ton océan de déchets musicaux qui flottent n’importe comment? Tu PENSES que c’est juste une liste de lecture et que c’est pas si important. Tu PENSES ça. Mais c’est pas juste une liste de lecture, c’est la représentation de ton âme et ce qui la compose. Et là, LÀ, tu me démontres que ton âme est plus confuse qu’un discours de Trump. Qu’est-ce que tu cherches à gagner avec cette affirmation? Que t’es au-dessus de tout? Que ta vie est tellement chill? Tu veux montrer que t’es trop occupé à prendre des photos Instagram de toi en train de faire du hiking avec trois lattés à la citrouille din’ mains (so fitness, much health) pour classer tes albums de Nirvana comme du monde? HEILLE. Y’a des enfants qui meurent de faim en Afrique mais qui prennent quand même le temps de ranger leurs bongos en ordre de grosseur. Pis toi, petit nord-américain qui en a trop, t’as 17 chansons « Untitled 19-01-2010 11:32 » qui parasitent ta playlist comme des cancers pis t’en es fier?

 

  1. Moi, je me sens pas bien, je vais aller prendre de l’air.

 

T’as été invectivé, réfléchis à ça. Mais y’a une chose sur laquelle je vais être clément. Parce que je ne le fais pas moi-même. Et parce que je ne comprends pas pourquoi, en 2017, même pour quelqu’un qui classe maladivement sa playlist, on le ferait. J’attire ton attention sur la colonne Genre.

 

On ne classe plus les gens en genres. On peut être ce qu’on veut, aujourd’hui. On peut être un homme, une femme, un homme-femme, rien de ça, ou un pigeon. Pis c’est correct. Arrive sur Terre bonhomme (ou bonnefemme, ou bonhomme-femme) : en 2017, pour les gens comme pour la musique, plus personne ne classe ça en genre.

J’ai de la dance-pop avec une fille qui chante de l’opéra. J’ai du Nu metal mélangé avec du hip-hop. De la « world » music!? Qu’essé ça!? N’importe quoi qui chante pas en anglais? Ah pis, du flametal, ça existe. C’est du métal avec du flamenco. Tu le savais pas, ast’heure tu le sais, pis tu vas aller en chercher.

 

Ce n’est plus possible de classer les genres musicaux, et encore, ce n’est pas convenable de le faire. Si j’en faisais, de la musique, je ne voudrais pas qu’on classe mon style. Probablement que j’en aurais 15 sur un même album. Ça me fait rire : tu penses vraiment que tu peux inscrire le même genre pour toutes les tounes d’un même album? Si tu fais du rock, pis sur une toune, t’ajoutes du bouzouki, ça marche plus. Tu ne fais plus du rock, tu fais du world rock. Pis vu que world, ça veut fudging rien dire, on va écrire que tu fais du « rock à sonorité exotique » pour une toune. T’sé, tant qu’à dire des niaiseries…

 

As-tu déjà tapé « Liste des genres musicaux » sur Wikipédia? Check ça et pleure.

 

Un jour, j’en suis venu à la raison, et j’ai supprimé l’entièreté de la colonne Genre. J’avais auparavant passé des heures cumulées à trouver le style spécifique de chaque chanson. Un soir où j’ai voulu taper « folk rock médiéval norvégien », je me suis regardé dans le miroir, et je me suis détesté. Je ne reconnaissais plus l’homme que j’étais devenu. J’ai craché dans mon reflet, je suis retourné à mon ordinateur, et dans un élan de rage, probablement avec le O fortuna en arrière-plan, j’ai détruit la colonne Genre. J’ai vu disparaître d’un trait sec les 148 genres avec lesquels j’avais classé ma bibliothèque musicale.

 

Et depuis ce jour, j’ai enfin compris ce que ça voulait dire, se respecter.

 

Se respecter, et respecter l’éventail innommable de sons qu’est devenue la musique.

 

Et cela est juste et bon.

 

*Gorgée de thé*

En anglais s’il vous plaît

Guy_Août_2017

Par Guy Langlois

 

J’ai haïs mon secondaire.

 

J’étais un petit gros avec des intérêts bizarres (j’aimais les tours de magie et Shania Twain), ma mère m’a forcé à porter une chemise blanche rentrée dans les pantalons à ma première journée (quand tous les ados cools s’habillaient avec du linge cool pour être cools parce que t’as juste une chance d’être cool à ta première journée de secondaire et si tu manques ta chance d’être cool, t’es faite pendant cinq ans), et j’étais plus jeune que tout le monde, parce que j’avais sauté une classe au primaire, ce qui me valait d’être classé au rang de larve par mes camarades.

 

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Guy, je « scrappe » tes vacances!

Guy2m

 

En réponse à ton dernier billet (Maudit Larousse), mon cher collègue Guy Langlois, j’ai bien l’intention, au cours des prochaines minutes de « scrapper » tes vacances!  Oui, oui! Toi qui pensais dormir, relaxer, végéter. Toi qui pensais flirter avec le coma pendant 14 longues journées afin de braver le courant pop-vacations-sac-à-vie : je vais délibérément jouer les trouble-fêtes!

 

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Maudit Larousse

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Un texte de Guy Langlois.

 

Vacances.

 

Comme les mots « amour » et « Canada », celui-ci ne crée chez moi qu’un sentiment de perplexité, d’inconfort, d’amour-haine et des démangeaisons à des endroits impurs.

 

Je vais me rabattre au Larousse.

 

Vacances (n.f. pluriel) :

 

– Période d’arrêt légal de travail dans les écoles, les universités, fixées selon un calendrier.

– Période légale d’arrêt de travail des salariés, pendant laquelle de nombreuses personnes se déplacent.

 

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La gestion de projet

Chronique_Guy_juin_2017

Par Guy Langlois

(Les événements qui suivent se passent dans la tête de Guy Langlois, une journée de juin, entre 14 h 32, 28 secondes et 14 h 32, 29 secondes)

 

Faut que j’fasse la vaisselle.

 

Me semble que les planchers sont sales.

 

Mais avant, faudrait que je finisse le scénario de film que j’suis en train d’écrire.

 

Marde, j’ai oublié de créer l’événement Facebook pour mon prochain show d’impro.

 

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Nombre de mots : 804

Chronique_Guy_mai_2017

 

Par Guy Langlois

J’étais toujours le premier, à l’école, à finir mes compositions écrites. Brouillon et propre. Je m’en faisais pratiquement une compétition, me motivant maladivement. Quand, avec mon doigt, je comptais les mots et dépassais systématiquement le nombre demandé, la plupart des enfants n’avaient même pas fini leur brouillon.

Au bas de la page, j’inscrivais : 833 mots. Je soulevais la tête, épiais la classe au grand complet, et m’assurais que tout le monde avait encore la face carré dans sa feuille. Fier, je me levais, apportais ma copie au professeur, et retournais à mon pupitre pour faire du «travail personnel» (la récompense des Dieux, à l’époque). And that’s it. J’étais encore le premier. Et je savais que j’aurais encore 95 %. J’avais toujours 95 %. Et je m’en vantais.

 

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C’était mieux avant

Phone-noir

 

Par Guy Langlois

 

J’ai entendu entre les branches (pis maintenant, j’ai la face toute maganée, à cause des maudites branches (le blogue Promotel manquant définitivement de références à François Pérusse, c’est maintenant chose faite)), que le iPhone 8 allait sortir bientôt.

 

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